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CC Pays du Saintois
Economie
10 Mars 2023

La CCPS à la rencontre des acteurs du territoire

Delphine, artisan potière
A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, votre communauté de communes vous propose l'interview de 3 d'entre elles, actrices et ambassadrices de notre territoire grâce à leur savoir-faire, pour nous présenter leur parcours, leur travail, à travers 5 questions.

 
 Delphine Catteloin, artisan potière, de Bralleville | Sa page Facebook
  • Comment vous-êtes venue l'idée d'exercer ce métier et quel a été votre parcours pour atteindre ce métier ?
    J'exerce le métier de céramiste depuis 3 ans, cela fait suite à une volonté de changement de vie professionnelle.
    J'ai découvert la terre il y a plus de 25 ans, en atelier de MJC. J'en ai tout de suite adoré le contact, j'étais émerveillée de tout ce qui était possible de créer
    En arrivant en Meurthe et Moselle, il y a plus de 10 ans, j'ai poursuivi mon histoire avec la terre auprès d'une céramiste. Elle m'a appris l'utilisation du tour. J'ai eu un grand coup de coeur pour cette technique. J'aime la douceur du contact avec la terre, la magie de créer une pièce à partir d'une boule. Je me suis perfectionnée en suivant des stages de tournage ou de réalisation d'émaux.
    De fil en aiguille, j'ai acheté un premier four, un tour… L'idée de créer mon auto-entreprise est arrivée un peu avant le confinement.
  • Quelle est votre journée type ?
    Je n'ai pas de journée type, je ne fais pas tous les jours la même chose. Mon activité s'organise plutôt autour de différentes étapes. D'abord je tourne des pièces en petites séries, en grès principalement, je dois les laisser sécher afin qu'elles aient une texture «cuir». Ensuite, je les tournasse, c'est à dire que je vais désépaissir le fond, créer le pied aux moyens d'outils spéciaux. C'est à cette texture aussi que j'ajoute les anses, ou que j'assemble les différents éléments d'une pièce.
    Une première phase de pose de couleur est possible, avec l'utilisation d'engobes colorées.
    Après plusieurs jours de séchage, je réalise une première cuisson à 960 degrés, j'émaille ensuite les pièces puis je réalise la cuisson finale à 1260 degrés.
  • Qu'aimez-vous dans votre métier ?
    Ce que j'aime dans mon métier, c'est avoir du temps pour créer à mon rythme, seule avec la terre. Et j'apprécie également, les moments où je peux partager autour de cette activité soit dans les cours hebdomadaires et stages que j'organise, soit lors des manifestations auxquelles je participe (salon, marchés…).
  • Quelles difficultés rencontrez-vous dans votre métier ?
Pour l'instant, mon activité n'est pas suffisante pour me permettre d'en vivre, toutefois elle se développe, et les retours que j'ai sont positifs. J'ai de nombreux projets pour cette année, je fais de belles rencontres, tout cela est très motivant et encourageant !
 
Delphine met en vente ses pièces et propose des ateliers sur demande, pour plus d'informations , rendez-vous sur son site internet
 
Laëtitia Chaillet, pâtissière sur mesure, d'Autrey | Sa page Facebook
  • Comment vous-êtes venue l'idée d'exercer ce métier ?
    J'ai toujours aimé la pâtisserie, mais de là à en faire un métier... on a toujours peur du changement, en tout cas moi j'en ai une sainte horreur. Et pourtant j'étais à un tournant de ma carrière professionnelle. Après 14 années au service de la même entreprise, je pense que j'en avais fait le tour, envie de voir autre chose. Naturellement je me suis posé la question de ce que j'aimerais faire d'autre et la pâtisserie arrivait en premier ! Je suis la petite fille d'u boulanger hors pair, ça a forcément influencé mon choix, peut-être finalement une part de génétique ! En tout état de cause, j'avais envie de faire plaisir par mon métier et de trouver une reconnaissance auprès de ceux que j'allais régaler.
  • Quel a été votre parcours pour atteindre ce métier ?
    De formation en Langues Etrangères Appliquées au commerce, il m'a donc fallu me reconvertir. J'ai eu la chance de pouvoir partir en formation CAP Pâtisserie via le dispositif FONGECIF à l'époque et l'accord de mes patrons. J'ai intégré le CEPAL à Laxou ainsi que la Pâtisserie Musquar à Villers les Nancy pour y suivre une formation en alternance accélérée sur 10 mois. Une expérience unique, difficile mais tellement enrichissante. J'ai ensuite décidé de créer mon autoentreprise pour proposer des pâtisseries à la commande, sur mesure, 100% personnalisables. Cela fait maintenant 4 ans que j'exerce ce métier qui me passionne.
  • Quelle est votre journée type ?
    Je n'ai pas de journée type, car mes commandes sont toujours variées mais disons que les semaines se ressemblent un peu dans l'organisation. En début de semaine ce sont les approvisionnements matières et les devis. Puis au fur et a mesure de la semaine , je produis ce qui peut être produit à l'avance en prévisions des commandes, je réalise aussi les décors qui nécessitent un temps de séchage. La fin de semaine est souvent intense car les commandes sont souvent concentrées sur le week-end mais j'ai de plus en plus souvent des commandes en pleine semaine.
  • Qu'aimez-vous dans votre métier ?
    Ce que j'aime dans ce métier c'est la rigueur mais surtout la créativité. Les possibilités d'accords de parfums et de décoration sont tellement nombreuses que je ne m'ennuie ni ne me lasse jamais. J'aime aussi le fait que les techniques évoluent sans cesse, j'essaie de me former dès que j'en ai la posssibilité pour toujours pouvoir proposer des nouveautés. Mais avant tout j'aime cette reconnaissance que j'étais venue chercher il ya quelques années et qui me remplit de joie aujourd"hui. J'ai des clients très fidèles, adorables, et je rencontre chaque semaine de nouvelles personnes. Ce métier m'a permis un épanouissement personnel immense, une liberté d'organisation également qui n'ont pas de prix . La reconversion professionnelle ce n'est pas simple, cela m'a poussé dans mes retranchements, dans le doute, qui plus est quand on est maman. Mais c'est vraiment sans regret.
  • Quelles difficultés rencontrez-vous dans votre métier ?
    La difficulté c'est peut-être la légitimité dans un premier temps. Une femme qui se lance comme ça, dans un nouveau métier, qui créé son entreprise, il faut l'assumer dans le regard des autres. Il faut avoir aussi les épaules pour mener de front un métier aux fortes contraintes horaires et une vie de famille. Et puis ensuite, la difficulté de vouloir évoluer, investir, trouver des capitaux pour faire grandir ma petite société. Et surtout en ce moment, avec la flambée des prix des matières, continuer de croire en ses projets.
Retrouvez les délicieuses confections de Laëtitia sur son site internet

 
Muriel Moinard, productrice spécialisée dans l'élevage ovin, de Vroncourt | Sa page Facebook
  • Comment vous-êtes venue l'idée d'exercer ce métier ?
    L' attirance pour l'agriculture, la transformation des produits de mon élevage et la vente aux clients pour assurer leurs besoins alimentaires vitaux.
  • Quel a été votre parcours pour atteindre ce métier ?
    ENSAIA, travail en interprofession élevage, reconversion à l'agriculture.
  • Quelle est votre journée type ?
    Réveil 4h, soins aux animaux, découpe et transformation de la viande d'agneau ; après-midi : taches administratives, soins aux animaux et vente des produits sur marché.
  • Qu'aimez-vous dans votre métier ?
    Le contentement des clients qui est le fruit de tout le travail réalisé depuis l'élevage des agneaux jusqu'à la vente du produit prêt à être mangé.
Retrouvez tous ses produits sur son site internet
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